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Effet de la libéralisation des filières du Cacao / Café au Cameroun
 
   
 
Note : Cet article a été gracieusement offert par le CICC. Le Groupe Logistique Conseil adresse des remerciements particuliers à M. André Marie LEMA, Chargé d’Études au sein du Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC) au Cameroun.

Ne pouvant garantir la mise à jour immédiate de informations contenues dans le présent article, nous vous invitons à transmettre vos requêtes au siège du CICC sis à Douala au Cameroun pour toute information complémentaire.
 

 
 
A. Cadre institutionnel des filières libéralisées

La libéralisation totale a été instaurée en 1995. Une Loi et deux décrets d’application fixent les « nouvelles règles du jeu » commercial des filières cacao et cafés, basées sur la libre concurrence et la responsabilisation des professionnels. La loi 95/11 de 1995 modifiée par la loi 2004/025 du 30 décembre 2004 et les Décrets d’application stipulent ce qui suit :

 
A1- Développement d’une concurrence saine et loyale entre les opérateurs des filières cacao et café ;
 
Pour cela :
  • les ententes pour imposer des prix d’achat sont interdites ;
  • les services de l’Etat doivent aider les planteurs à s’organiser pour vendre leurs produits ;
  • l’Etat continue à défendre la qualité des produits d’origine Cameroun, la fait contrôler,
  • l’Etat veille à l’information des opérateurs sur les prix et de leurs tendances;
  • l’interprofession est le conseiller de l’Etat pour tout ce qui concerne les filières cacao et cafés.

A2- L’achat des produits bord champ :
     
  • L’achat est ouvert à  tous les commerçants en règle qui le désirent, et pour les planteurs et leurs organisations
  • les achats se font pendant les campagnes dont les dates d’ouverture et de clôture sont fixées
  • il n’y a plus de monopoles, de concessions ni de quotas d’achat ;
  • les produits sont vendus et achetés librement selon un prix fixé d’accords partis ;
  • les normes de qualité et les règles sur les poids et mesures doivent être respectées ;
  • le contrôle de la qualité du produit échangé relève de la responsabilité conjointe du vendeur et de l’acheteur ;
  • l’acheteur doit être titulaire d’une carte professionnelle délivrée par le CICC pour une campagne ;
  • il doit déclarer au CICC et aux Préfets  et sous Préfets du lieu d’achat la liste de ses mandataires ;
  • les mandataires doivent être détenteurs d’une carte professionnelle délivrée par le CICC, valable pour une seule campagne ;
  • l’acheteur est responsable du comportement de ses mandataires ;
  • la carte peut être retirée par le CICC en cas de manquement grave constaté à la règlementation et au code de déontologie du CICC ; dans ce cas, l’opérateur est suspendu par le MINDIC ;
  • l’acheteur déclare chaque 1er lundi du mois ses achats effectués pendant le mois précédent à la Préfecture du ressort, avec copie pour le CICC et l’ONCC ;
  • les cafés peuvent être achetés au planteur en cerise ou décortiqué.
 
A3- Les exportations
         
  • les acheteurs déclarés (commerçants, producteurs et OP) sont aussi autorisés à exporter ;
  • les exportations doivent être systématiquement enregistrées ; les exportateurs déclarés doivent, pour pouvoir opérer, être titulaires d’une carte professionnelle délivrée par le CICC ;
  • le fichier des exportateurs déclarés est mis à jour chaque année par le MINDIC et le CICC pour en écarter les opérateurs sans activités pendant deux campagnes ;
  • les exportateurs déclarent tous les mardis leurs exportations de la semaine précédente au CICC et à l’ONCC ;
  • A l’exportation, la qualité est contrôlée par une société de contrôle agréée par l’Administration

  
B. Conséquences sur les marches et les prix
  • Les prix du cacao et des cafés sur le marché intérieur et à l’exportation sont directement soumis aux fluctuations du marché international des matières premières ; ces cours étant depuis plusieurs années en chute continuelle, avec des variations importantes pendant les campagnes, les prix bord champ payés aux producteurs varient de façon très significative d’une localité à une autre;
  • Les producteurs ne subissent plus le prélèvement pour la stabilisation, et de plus, du fait de la concurrence, les commerçants (exportateurs, usiniers acheteurs, transformateurs) ont considérablement réduit leurs coûts et leurs marges ; il en résulte que le planteur est le principal bénéficiaire de la libéralisation, en percevant environ 70 % du prix FOB ;
  • Cependant ce gain est largement compensé par la chute des cours qui réduisent d’autant les prix FOB DOUALA, grevés de surcroît par la décote systématique sur l’Origine Cameroun ;
  • Cette décote est liée à la fois à la qualité du produit bord champ, aux médiocres performances en aval des filières (notamment au niveau du Port de Douala), et pour le cacao à la constitution d’un oligopsone permise par la libéralisation, constitué de 3 sociétés internationales captant plus 90 % de la production nationale exportée ;
  • La non observance de l’obligation de la carte professionnelle CICC permet la multiplication des acheteurs informels (coxeurs) dans les zones de production, et la prolifération d’exportateurs inactifs ;
  • Du fait de l’inexistence des déclarations prévues par la Loi (achats dans les zones de production et à l’exportation) les statistiques sur les marchés, les prix et les quantités échangées sont lacunaires et ne permettent pas un suivi sérieux.
  • Du fait de l’inapplication dans les faits d’un grand nombre de dispositions de la réglementation en vigueur, le CICC ne peut pas assurer l’autodiscipline entre les opérateurs, qui est la base de la gestion interprofessionnelle des filières libéralisées.
 


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