Classification et niveau de desserte des routes au Cameroun
La classification ou nomenclature des routes présentée dans le présent article est spécifique au modèle camerounais. Elle a été fixée par le décret présidentiel du 21 mars 1979. ce dernier découpe le réseau routier camerounais en quatre catégories :
- Les routes nationales, qui relient essentiellement les chefs lieux de province à la capitale Yaoundé et le Cameroun au pays voisins, constituent l’ossature du réseau. La longueur de cette catégorie de routes (18 au total) est de 7241 km.
- Les routes provinciales relient, à l’intérieur d’une province, les chefs-lieux de département, à la capitale provinciale. Leur longueur est de 5 841 km.
- Les routes départementales relient, à l’intérieur d’un département, les arrondissements aux chefs-lieux de département. Leur longueur est de 8 075 km
- Les routes rurales desservent les campagnes, les plantations, les zones industrielles locales…elles permettent de relier les zones de production aux marchés locaux ou aux centres de commercialisation. La longueur du réseau de routes rurales classées (pris en charge par le ministère des Travaux publics) est de 12 843 km.
Le reste du réseau non classé, soit plus que 16 000 km, sont des axes ne comprenant pas les voiries urbaines et sont à la charge des sociétés de développement (Sodecoton, CDC, Socapalm…) ou des collectivités territoriales décentralisées.
La nomenclature des routes nationales
Selon le dernier arrêté ministériel portant définition des routes du réseau prioritaire, du 9 novembre 1999, le Cameroun compte 18 routes nationales réparties sur l’ensemble du territoire camerounais. D’un linéaire de 7 241Km, elles couvrent les quatre coins du Cameroun et articulée sur un découpage de dix huit (18) routes, elles assurent les liaisons entre le Cameroun et les pays voisins.
Dénomination | Itinéraires | Distance |
---|---|---|
Nationale N° 1 | Yaoundé - Maltam - Kousseri - Maltam Fotokol | 1385 Km |
Nationale N° 2 | Yaoundé - Ambam - Frontière Gabon - Frontière Guinée Equatoriale | 294 Km |
Nationale N° 3 | Yaoundé - Douala - Limbé - Idénau | 397 Km |
Nationale N° 4 | Yaoundé - Obala - Bafoussam - | 257 Km |
Nationale N° 5 | Bekoko - Pont du Nkam - Bafang - Bandjoun | |
Nationale N° 6 | La Transafricaine - Ekok - Mamfé - Bamenda - Mbouda - Foumban - Banyo - Tibati - Meiganga | 967 Km |
Nationale N° 7 | Limite sud - Kribi - Campo | 186 Km |
Nationale N° 8 | Kiembe - Wone - Mfaitok - Bachuo - Akagbe - Kumbe - Super Kumbe | 240 Km |
Nationale N° 9 | Mbalmayo - Ngolbang - Sangmélima - Djoum - Mintom | 301.5kM |
Nationale N° 10 | Yaoundé - Ayos - Bonis | 328.5 Km |
Nationale N° 11 | Bamenda - Bambui - Bafut - Wum | 430 Km |
Nationale N° 12 | Magba - Yagoua | 144 Km |
Nationale N° 13 | Guidjiba - Tcholiré - Touboro - Frontière du Tchad | 323 Km |
Nationale N° 14 | Mora - Kerawa (Frontière du Nigéria ) | 35 Km |
Nationale N° 15 | Sangbe - Tibati - Mambal - Lewa - Beka - Ngaoundéré | 557 Km |
Nationale N° 16 | Loum - Kumba - Mbok - Ekondo Titi | 153 Km |
Nationale N° 17 | Sangmélima - Mengong - Frontière du Gabon | 182 Km |
Nationale N° 18 | Balabo - Bouam | 57 Km |
Les niveaux de desserte des routes
Le niveau de desserte est une mesure qualitative des conditions opérationnelles des routes ainsi que de la perception qu'ont les usagers de ce service.
Il existe 6 niveaux de service :
(A) Circulation libre. Les usagers ne sont pratiquement pas affectés par la présence d'autres véhicules sur une section de route. Le choix de la vitesse est libre et la manoeuvrabilité est élevée. Le niveau d'aisance est excellent, l'usager n'ayant qu'à maintenir un minimum d'attention.
(B) Trafic constant. La présence d'autres véhicules sur la section de route commence à affecter le comportement de l'usager. Le choix de la vitesse est libre, mais la manoeuvrabilité réduite. L'aisance est excellente, l'usager n'ayant simplement qu'à garder un oeil sur les véhicules environnants.
(C) Trafic ininterrompu mais limité. La présence d'autres véhicules affecte l'usager. Le choix de vitesse s'en ressent et la manoeuvrabilité exige une vigilance. Le degré d'aisance chute rapidement à ce niveau, car l'usager a une impression grandissante de devenir coincé entre les véhicules.
(D) Trafic constant à haute densité. La vitesse ainsi que la manoeuvrabilité sont considérablement réduites. Le degré d'aisance est faible, l'usager devant constamment éviter d'entrer en collision avec d'autres véhicules. Une légère augmentation du trafic risque de causer des problèmes de circulation et de saturer le réseau.
(E) Trafic au point de saturation. Une vitesse basse mais régulière. La manoeuvrabilité est fortement soumise à celle des autres véhicules. La frustration s'empare de l'usager.
(F) Congestion. Vitesse irrégulière avec la formation de queues à plusieurs endroits. Des cycles d'arrêts et de départs sans logique apparente proviennent des comportements des usagers. Un haut degré de vigilance est nécessaire et le degré d'aisance est pratiquement nul.
Le taux de desserte de trafic est le taux horaire maximal à un point ou une section donnée en fonction des conditions routières, de trafic et de régulation. Par conséquent, chaque infrastructure routière a cinq taux de desserte de son trafic (le niveau F est disqualifié car trop instable). Les bulletins de circulation utilisent également un code couleurs pour illustrer des conditions de trafic comme le vert (niveaux A et B), l'ambré (niveaux C et D) et le rouge (niveaux E et F).
(B) Trafic constant. La présence d'autres véhicules sur la section de route commence à affecter le comportement de l'usager. Le choix de la vitesse est libre, mais la manoeuvrabilité réduite. L'aisance est excellente, l'usager n'ayant simplement qu'à garder un oeil sur les véhicules environnants.
(C) Trafic ininterrompu mais limité. La présence d'autres véhicules affecte l'usager. Le choix de vitesse s'en ressent et la manoeuvrabilité exige une vigilance. Le degré d'aisance chute rapidement à ce niveau, car l'usager a une impression grandissante de devenir coincé entre les véhicules.
(D) Trafic constant à haute densité. La vitesse ainsi que la manoeuvrabilité sont considérablement réduites. Le degré d'aisance est faible, l'usager devant constamment éviter d'entrer en collision avec d'autres véhicules. Une légère augmentation du trafic risque de causer des problèmes de circulation et de saturer le réseau.
(E) Trafic au point de saturation. Une vitesse basse mais régulière. La manoeuvrabilité est fortement soumise à celle des autres véhicules. La frustration s'empare de l'usager.
(F) Congestion. Vitesse irrégulière avec la formation de queues à plusieurs endroits. Des cycles d'arrêts et de départs sans logique apparente proviennent des comportements des usagers. Un haut degré de vigilance est nécessaire et le degré d'aisance est pratiquement nul.